Et les cégeps dans tout ça?
La récente la campagne électorale a laissé bien peu de place dans le débat public à l’enseignement supérieur, et encore moins aux cégeps. Depuis son élection, le nouveau gouvernement a eu l’occasion, à plusieurs reprises, de corriger le tir mais force est de constater que les résultats manquent à l’appel.
D’abord par la constitution du conseil des ministres, où maintenant on ne retrouve plus de ministre dédié à l’enseignement supérieur. Puis, à la suite de la nomination du nouveau ministre de l’Éducation, M. Jean-François Roberge, j’ai cherché dans ses discours ou ses entrevues et je n’ai rien trouvé qui puisse me faire dire que l’enseignement supérieur va revêtir un caractère important pour ce nouveau gouvernement.
Nous avons invité le ministre à notre colloque afin qu’il puisse, pour une première fois, s’adresser à un auditoire voué à l’enseignement supérieur. Pas de réponse. Le lendemain, il rencontrait pourtant des gestionnaires des commissions scolaires pour parler des ressources matérielles
Mercredi dernier, dans son discours inaugural, le premier ministre Legault a parlé ainsi de l’enseignement supérieur :
« Je n’oublie pas nos collèges et nos universités, qui jouent un rôle très important de formation et de recherche scientifique. Pour le gouvernement, l’éducation supérieure est aussi un levier pour créer de la richesse. Pour les étudiants, d’abord, mais aussi pour toute la société québécoise. J’insiste particulièrement sur la nécessité de rapprocher les chercheurs et les entrepreneurs qui, lorsqu’ils mettent ensemble leurs forces, peuvent innover et enrichir toute la société. »
Quelques phrases creuses bien décevantes, surtout pour un gouvernement qui se targue que sa plus grande priorité est l’éducation. Est-ce que ses réalisations se résumeront à une maternelle dès l’âge de quatre ans et à des bâtisses rénovées? Je veux bien donner la chance au coureur, mais j’ai bien hâte de sentir une quelconque préoccupation pour notre ordre d’enseignement.
