L’ACCQ propose chaque année plusieurs événements tout aussi ressourçants que «réseautants». À chaque fois, les besoins d’échanger sont perceptibles; le besoin de dire notre réalité au quotidien et de se rendre compte qu’à travers nos différences logent des similitudes de problématiques, de ressentis et la pertinence de maintenir des espaces et des moments pour nous, entre nous et organisés par nous. Oui je me permets de parler au nous, continuant de vouloir contribuer à ces espaces de réflexion qui permettent de faire un pas de côté, qui soulèvent certains angles morts et surtout qui autorisent ce qu’il y a de plus humain en nous : le doute et le besoin d’y voir un peu plus clair!
Chaque année aussi, l’ACCQ propose une offre de formation en communauté de pratique à partir des différentes fonctions que les cadres de cégep ou de collège occupent. Les moments de rencontres en groupe s’opérationnalisent dans une démarche de codéveloppement. Plusieurs des participants y ont trouvé de nouvelles relations professionnelles riches et ces belles « connivences » se maintiennent au fil des ans.
En effet, depuis plus de dix ans, c’est plus de 150 cadres membres ou anciens membres de l’association qui ont participé à des groupes composés de cadres de fonctions similaires. Au fil des ans, des groupes se sont constitués : cadres à la direction adjointe des études, cadres de coordination, cadres de gérance, cadres à la direction de centre collégial et plus récemment, cadres responsables de la recherche et cadres responsables de la réussite. Certains membres ont participé deux et même trois ans de suite, trouvant là une réponse à leur besoin de réseautage, de réflexion sur leur pratique professionnelle.
Le codéveloppement est de plus en plus populaire. Il s’installe dans les organisations en fonction des besoins de ces dernières. À l’ACCQ, on le fait presque toujours avec des membres de cégeps différents permettant une distanciation et une communauté par fonctions ou dossiers et facilitant la création d’un espace sécurisé de vulnérabilité pour dire ce qu’on n’ose pas parfois dire. Entre nous on apprend à le dire en partant de nous, en démêlant les attentes des uns et des autres. On se centre sur ce qu’on souhaiterait mettre en place. Bref on risque des hypothèses de compréhension et d’actions. Ainsi, c’est à partir de situations professionnelles (problèmes, questionnement ou projet) - des situations vécues et non achevées, que chacune et chacun des participants soumet à la consultation de ses pairs - que l’on démarre le processus. Alors un travail de réflexion collective s’enclenche. Qu’il s’agisse de recherche de nouvelles façons de faire, de conduites d’un projet, de malaises organisationnels ou encore d’une problématique de gestion des équipes et d’individus, les pairs contribuent à la réflexion, permettent de débusquer ce qui pourrait être un angle mort ou encore ce qui affecte et rend inconfortable.
En tant que gestionnaire, on se préoccupe des membres de ses équipes; on garde en tête la réussite des étudiantes et des étudiants et le codéveloppement est une des façons de prendre soin de soi dans une optique d’y arriver sans s’épuiser et « se vider ».
C’est une des propositions de l’ACCQ qui démarrera deux de ces groupes cet automne (voir le PROGRAMME pour plus de détails).
D’ici là je vous souhaite une belle rentrée 2023. Prenez le temps de savourer ce qui s’offre à vous d’agréable et de ressourçant.
Léane Arsenault, août 2023
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