L’ACCQ a fêté ses 50 ans cette année et on a pu se retrouver entre nous dans plusieurs évènements tout aussi ressourçants que « réseautants ». À chaque fois, les besoins d’échanger étaient perceptibles; le besoin de dire notre réalité au quotidien et de se rendre compte qu’à travers nos différences logent des similitudes de problématiques, de ressentis et la pertinence de maintenir des espaces et des moments pour nous, entre nous et organisés par nous. Oui je me permets de parler au nous, me sentant encore « dans le coup » et continuant de vouloir contribuer à ces espaces de réflexion qui permettent de faire un pas de côté, qui soulèvent certains angles morts et surtout qui autorisent ce qu’il y a de plus humain en nous : le doute et le besoin d’y voir un peu plus clair.
C’est dans cet espace d’ailleurs, qu’un jour l’ACCQ a proposé une offre de formation qui a généré des communautés de pratique à partir des différentes fonctions que les cadres de cégep occupent. Les moments de rencontres en groupe s’opérationnalisent dans une démarche de codéveloppement. Plusieurs des participants y ont trouvé de nouvelles relations professionnelles riches et ces belles « connivences » se maintiennent au fil des ans.
En effet, depuis bientôt dix ans, c’est plus de 140 cadres membres ou anciens membres de l’association qui ont participé à des groupes composés de cadres de fonctions similaires. Au fil des ans, 24 groupes se sont constitués : des groupes de directions adjointes aux études, de groupes de coordination, de groupes de gérance, des groupes de directions de centre collégial et plus récemment, un groupe de directions responsables de la recherche. Certains membres ont participé deux et même trois ans de suite, trouvant là une réponse à leur besoin de réseautage, de réflexion sur leur pratique professionnelle.
Le codéveloppement est de plus en plus populaire. Il s’installe dans les organisations de façons spécifiques en fonction des besoins de ces dernières. À l’ACCQ, on le fait presque toujours avec des membres de cégeps différents permettant une distanciation et une communauté par fonctions ou dossiers et facilitant la création d’un espace sécurisé de vulnérabilité pour dire ce qu’on n’ose pas parfois dire. Entre nous on apprend à le dire en partant de nous, à se dire, en démêlant les attentes des uns et des autres. On se centre sur ce qu’on souhaiterait mettre en place. Bref on risque des hypothèses de compréhension et d’actions. Ainsi, c’est à partir de situations professionnelles (problèmes, questionnements ou projets), vécues et non achevées que chacune et chacun des participants soumet à la consultation de ses pairs que l’on démarre le processus. Alors un travail de réflexion s’enclenche. Qu’il s’agisse de recherche de nouvelles façons de faire, de conduites d’un projet, de malaises organisationnels ou encore d’une problématique de gestion des équipes et d’individus, les pairs contribuent à la réflexion, permettent de débusquer ce qui pourrait être un angle mort ou encore ce qui affecte et rend inconfortable.
En tant que gestionnaire, on se préoccupe des membres de ses équipes. On garde en tête la réussite des étudiantes et des étudiants. Le codéveloppement est une des façons de prendre soin de soi dans une optique d’y arriver sans s’épuiser et « se vider ».
C’est une des propositions de l’ACCQ qui démarrera deux de ces groupes au retour du congé des fêtes, un peu après la rentrée de l’hiver 2023.
D’ici là je vous souhaite un beau et bon temps des fêtes. Prenez le temps de savourer ce qui s’offre à vous d’agréable et de ressourçant.
Léane Arsenault, décembre 2022
C’est dans cet espace d’ailleurs, qu’un jour l’ACCQ a proposé une offre de formation qui a généré des communautés de pratique à partir des différentes fonctions que les cadres de cégep occupent. Les moments de rencontres en groupe s’opérationnalisent dans une démarche de codéveloppement. Plusieurs des participants y ont trouvé de nouvelles relations professionnelles riches et ces belles « connivences » se maintiennent au fil des ans.
En effet, depuis bientôt dix ans, c’est plus de 140 cadres membres ou anciens membres de l’association qui ont participé à des groupes composés de cadres de fonctions similaires. Au fil des ans, 24 groupes se sont constitués : des groupes de directions adjointes aux études, de groupes de coordination, de groupes de gérance, des groupes de directions de centre collégial et plus récemment, un groupe de directions responsables de la recherche. Certains membres ont participé deux et même trois ans de suite, trouvant là une réponse à leur besoin de réseautage, de réflexion sur leur pratique professionnelle.
Le codéveloppement est de plus en plus populaire. Il s’installe dans les organisations de façons spécifiques en fonction des besoins de ces dernières. À l’ACCQ, on le fait presque toujours avec des membres de cégeps différents permettant une distanciation et une communauté par fonctions ou dossiers et facilitant la création d’un espace sécurisé de vulnérabilité pour dire ce qu’on n’ose pas parfois dire. Entre nous on apprend à le dire en partant de nous, à se dire, en démêlant les attentes des uns et des autres. On se centre sur ce qu’on souhaiterait mettre en place. Bref on risque des hypothèses de compréhension et d’actions. Ainsi, c’est à partir de situations professionnelles (problèmes, questionnements ou projets), vécues et non achevées que chacune et chacun des participants soumet à la consultation de ses pairs que l’on démarre le processus. Alors un travail de réflexion s’enclenche. Qu’il s’agisse de recherche de nouvelles façons de faire, de conduites d’un projet, de malaises organisationnels ou encore d’une problématique de gestion des équipes et d’individus, les pairs contribuent à la réflexion, permettent de débusquer ce qui pourrait être un angle mort ou encore ce qui affecte et rend inconfortable.
En tant que gestionnaire, on se préoccupe des membres de ses équipes. On garde en tête la réussite des étudiantes et des étudiants. Le codéveloppement est une des façons de prendre soin de soi dans une optique d’y arriver sans s’épuiser et « se vider ».
C’est une des propositions de l’ACCQ qui démarrera deux de ces groupes au retour du congé des fêtes, un peu après la rentrée de l’hiver 2023.
D’ici là je vous souhaite un beau et bon temps des fêtes. Prenez le temps de savourer ce qui s’offre à vous d’agréable et de ressourçant.
Léane Arsenault, décembre 2022
Léane Arsenault est docteure en éducation (D.éd – cheminement changement – gestion et accompagnement.) Elle a occupé des postes en enseignement et en gestion au collégial et à l’université de 1976 à 2014. Conférencière et formatrice, elle s’intéresse aux apprentissages expérientiels et au développement professionnel des personnels de l’éducation au Québec et plus particulièrement, aux retombées des groupes de codéveloppement professionnel comme activités de perfectionnement offertes aux cadres membres de l’ACCQ.
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